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samedi 19 février 2011

A propos des déplacements urbains

Les étrangers pensent que les Français sont des gens raisonnables. Ne sommes-nous pas le pays de Descartes? D’autre part, la modération de son climat, la richesse de ses terres, la beauté de ses paysages ont fait que notre pays a attiré toutes les invasions de l'Est, du Sud et du Nord. Enfin, le mélange des peuples, unifiés par une centralisation du pouvoir unique en Europe, aurait dû engendrer un « homo modicus », un homme raisonnable.
Et pourtant, il semblerait, au contraire, que nous soyons le pays de tous les excès et de tous les orgueils. Il y a autant de vérités absolues que de Français. 
Et, si en outre, l’intérêt particulier s’invite dans la réflexion, il n’y a plus de débat possible.
Cela est vrai, aussi bien au niveau national qu’au local.
Prenons l’exemple des déplacements urbains.
D’un côté, les écolos purs et durs voient dans la voiture la cause de tous les maux. Ils voudraient mettre tout le monde à vélo, ou dans des transports en commun.
A l’autre extrémité se trouvent ceux qui ne peuvent faire dix mètres sans leur voiture, instrument de prestige et témoin de leur réussite sociale.
Entre les deux, des bobos de gauche ou de droite, qui font du vélo en famille le dimanche, tout en parlant du dernier 4X4 qu’ils viennent d’acquérir. Et puis, tous ceux qui ne se posent pas de question parce que, soit ils ne peuvent faire autrement que d’utiliser les transports en commun, soit leur voiture est leur outil de travail avant d’être un enjeu politique, ou bien tout simplement parce qu’il est bien pratique d’avoir à disposition un moyen de locomotion souple et disponible de suite, qui vous emmènera sans surprise là où vous le désirez.
Ce sera en vain que vous mettrez ces gens-là autour d’une table. Ils ne s’entendront jamais.
Il suffit de lire les courriers de lecteurs dans la presse. Tous ces gens-là s’arque boutent sur leurs convictions, sans tenir comptent le plus souvent des réalités. Les plus raisonnables seront encore ceux qui ne peuvent avoir le luxe du choix.

Quelles sont ces réalités ?
-1- Tout d’abord, le parc automobile ne cesse de s’accroître. Alors, changeons les comportements, et faisons en sorte que la voiture ne soit plus nécessaire pour se déplacer, même s’il faut prendre des mesures un peu radicales, diront les écologistes. Interdisons la voiture en ville, tous en transport en commun ou en covoiturage.
- 2- C’est oublier que les transports en commun ne permettent pas ou peu les déplacements pour le travail, pour la famille, pour les courses, pour les loisirs.
- 3- La voiture, qu’on le regrette ou non, est devenue un symbole de liberté, quand il n’est pas celui d’une réussite sociale.
- 4- L’industrie automobile est un des moteurs de l’industrie mondiale et elle fait vivre des milliers de personnes.
- 5 – Enfin, de tous temps, il a été plus facile de faire évoluer les techniques que les mentalités et les comportements.

Alors, agissons au moins sur certaines de ces réalités :
- 1- Faisons évoluer les habitudes des hommes, en souplesse, progressivement, mais de manière globale.
- 2- Surtout, repensons la ville, en tenant compte de tous les besoins.

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